L’AMANT
Je n’ai, ma douce, hélas, rien d’autre à vous offrir / Que mes plus chaudes larmes ; et le triste tourment / Où vous jetez mon âme depuis si longtemps / N’aura raison d’un cœur qui à vous plaire aspire. / Je vis pour vous servir et toujours vous aimer. / Je gravirai les monts, je défierai les cieux, / Renierai père et mère pour conquérir vos yeux / Et goûter un instant votre sein adoré.